Essaouira, autrefois appelée Mogador, incarne une vieille âme soufflée par les alizés et guidée vers demain par les vents de la modernité. Perchée entre océan et remparts, la “bien dessinée” se raconte à chaque ruelle blanchie par le sel et peinte de bleu, un double visage fait de patrimoine séculaire et d’horizons neufs.
D’une part, la médina classée à l’UNESCO, dessinée selon les règles strictes de l’architecture militaire vaubanienne, témoigne du génie de Cornut et des échanges culturels qui façonnèrent la cité dite du vent.
D’autre part, 2025 s’annonce comme une année où Essaouira Mogador entame un nouveau chapitre : entre initiatives touristiques, vitalité culturelle et renaissance urbaine, la ville s’apprête à redessiner son continent vers l’avenir.
À travers cet article, je vous invite à embarquer pour un voyage réel, ni nostalgique ni futuriste, mais pleinement enraciné ici, à Essaouira.
Essaouira Mogador : une histoire entre vents et océans
Origines du nom Mogador et héritage historique
Mogador : des Phéniciens aux Portugais
Essaouira, appelée Mogador par les Portugais, s’inscrit dans une histoire longue comme un océan de récits. Dès le milieu du Ier millénaire av. J.-C., les Phéniciens s’établissent sur l’îlot des Purpuraires, faisant de ce dernier un comptoir majeur pour la production de pourpre, un colorant royal dans l’Antiquité.
Au Ier siècle, les Romains investissent temporairement l’îlot, comme l’attestent des vestiges d’une villa et d’une nécropole. Ces civilisations successives ont semé une mémoire durable sur ce sable battu par les alizés que nous contemplons encore aujourd’hui.
En 1506, les Portugais érige un Castelo Real et des remparts sur cette terre de remous, transformant Mogador en poste avancé stratégique sur les routes maritimes. Cependant, les populations locales réagissent vivement. En 1510, face à la résistance berbère, les Portugais abandonneront leur forteresse, annihilant leur tentative de sédentarité sur ces côtes agitées.
Essaouira : naissance de la médina au XVIIIe siècle
Le véritable tournant arrive en 1760, avec le sultan Mohammed ben Abdallah. Il commande à l’architecte militaire Théodore Cornut, disciple de Vauban, la construction d’une médina neuve. Celle-ci se déploie selon un plan géométrique, reflet de la « bien dessinée », traduction d’Essaouira en arabe.
La ville naît avec ses murailles, ses bastions, ses portes solides comme Bab el‑Marsa, sa kasbah. Elle devient en quelques décennies capitale diplomatique et port commercial international du royaume.
Essaouira, carrefour de cultures
Le rôle stratégique de son port dans le commerce atlantique
Le port d’Essaouira est bâti en 1770, à peine dix ans après la médina, comme une ouverture sur le large atlantique. Le port devient alors la porte maritime de Marrakech, servant de relais entre les caravanes du Sahara et le monde occidental.
De 1765 à 1865, Essaouira capte 50 % du tonnage maritime du royaume et 60 % de son commerce extérieur. Cette performance fait d’elle le “port de Tombouctou”, tournant majeur des échanges d’or, d’épices, de textiles.
Les influences juives, arabes, berbères et européennes
La ville devient un véritable patchwork de cultures. Juifs, Arabes, Berbères et Européens y convergent comme les vents sur une baie. Les Juifs, souvent artisans et commerçants, s’établissent dès le XVIIIe siècle, parfois même avant la fondation formelle, à Diabat ou dans la médina naissante.
À cela s’ajoute la présence marocaine traditionnelle : communauté berbère, influence arabo-islamique, puis échanges diplomatiques et commerciaux avec l’Europe. Cette fusion enrichit le tissu urbain, la vie sociale, la créativité locale.
La médina d’Essaouira Mogador, un trésor classé UNESCO
Une architecture unique
Les remparts, bastions et portes monumentales
La médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001, étend ses remparts sur plus de plusieurs centaines de mètres, du côté atlantique.
Ses fortifications de style Vauban, avec plates-formes d’artillerie, escaliers et échauguettes, défient les vagues et le temps. La Sqala de la Kasbah, adossée à l’océan, exhibe une batterie d’une vingtaine de canons espagnols ; la Sqala du Port, construite en 1769, se dresse face à Bab el‑Marsa, la porte monumentale qui relie la ville au port. Ces structures donnent à Essaouira ce charme fortifié qu’on pourrait appeler “le bouclier contre l’oubli”.
Les ruelles blanches et bleues caractéristiques
À l’intérieur des murs, la médina déploie un réseau de ruelles labyrinthiques peintes en blanc et bleu. Ces couleurs évoquent l’écume et le ciel, la mer et la tranquillité.
Le plan rigoureux permet la circulation de la brise à travers les venelles, apportant fraîcheur dans l’épaisseur des pierres. On y devine le soin des habitants souiris, fiers d’une esthétique harmonieuse, fidèle à la “bien dessinée”. Le contraste, précis comme un coup de pinceau, charme et retient le visiteur.
Artisanat et savoir-faire local
Marqueterie de thuya et travail du bois
L’artisanat y vibre au quotidien. En 2011, 31 % de la population active de la province travaille dans l’artisanat. Parmi eux, 58 % se spécialisent dans la marqueterie de thuya, bois précieux local, finement découpé et incrusté. Ce bois rare, introduit par Omar Ould El‑Alja, trouve à Essaouira son terrain de jeu idéal, entre ateliers de maître et main-d’œuvre passionnée. Les coffres, boîtes et cadres racontent une histoire de patience, de savoir-faire, de détail.
Bijouterie, cuir et textile traditionnels
Le cuir travaillé, les bijoux filigranés, les textiles brodés complètent ce tableau artisanal. L’orfèvrerie juive, autrefois florissante, perd de son éclat avec le départ de la communauté après 1967, mais reste présente dans la mémoire des Souiris. Le cuir tanné, les babouches souples, les étoffes brodées montrent que Essaouira habille encore ses ruelles de ses traditions. Ce travail de matière donne à la ville une empreinte concrète, à sentir, toucher, offrir.
Une scène culturelle vibrante
Festivals emblématiques
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde
Chaque été, Essaouira devient la scène d’une célébration musicale intense : le Festival Gnaoua et Musiques du Monde. Créé en 1998, il attire aujourd’hui environ 450 000 spectateurs chaque année pendant quatre jours en juin. C’est le “Woodstock marocain”, un carrefour où les Maâlems gnaouas partagent les planches avec jazz, blues, reggae ou rock. Dès le départ, le festival a dynamisé la ville : un rapport de 2014 montre que chaque dirham investi rapporte jusqu’à 17 dirhams en retombées économiques. À Essaouira, on dit qu’ici on ne fait pas que jouer de la musique, on fait vibrer le passé.
Le Printemps Musical des Alizés et autres événements
Moins célèbre que Gnaoua, le Printemps Musical des Alizés se déploie au printemps. Il insiste sur les échanges entre musiciens marocains et étrangers. Essaouira accueille aussi d’autres rendez-vous culturels : des concerts dans les jardins de riads, des rencontres poétiques, des soirées d’artistes invités. Dans cette ville scindée par le vent, chaque note souffle un souffle nouveau.
Art et créativité
Galeries d’art, street art et ateliers d’artistes
Essaouira est un écrin pour les artistes. Les galeries poussent dans la médina comme des fleurs après la pluie. On y voit des peintures abstraites, des céramiques et des objets d’art inspirés par le bleu de l’océan. Le street art y trouve aussi son terrain de jeu : fresques éclatantes racontent des histoires de sel, de vent, d’arganier ou de guembri. Les ateliers d’artistes, eux, ouvrent leurs portes au visiteur curieux. Ici, la créativité ne se peint pas que sur les toiles, elle vit dans les ruelles, les cours intérieures et se partage comme une vague entre les mains.
Essaouira, ville d’inspiration pour écrivains et musiciens
Essaouira murmure des récits aux oreilles des écrivains. Des musiciens aussi s’y inspirent des la brise marine, du cri des mouettes ou du cliquetis des qraqeb. Elle a attiré des auteurs qui y ont trouvé un décor, un rythme ou un personnage. On dit que la ville est une muse, douce et rebelle. Ici, les mots glissent comme les vagues sur la plage, et les mélodies naissent aussi simplement qu’une respiration marine.
Essaouira Mogador et la mer : plages, surf et îles Purpuraires
Plages emblématiques
Plage de la ville et kitesurf
La plage d’Essaouira est unique : protégée par l’alizé, elle offre un terrain de jeu privilégié pour les kitesurfers. Les vents constants, quasi réguliers, créent un spot presque sans vague mais parfait pour les vols aquatiques. On ne va pas à Essaouira pour des rouleaux, on y vient pour voler au ras de l’eau. Des clubs locaux louent le matériel chaque semaine. Pour votre villa et conciergerie à Essaouira, c’est un argument concret : accueillir des passionnés de glisse qui cherchent à combiner tranquillité et sensations marines.
Sidi Kaouki et Diabat : spots prisés des surfeurs
À 25 km au sud d’Essaouira, Sidi Kaouki est en pleine ascension sur la scène surf marocaine. Selon les données disponibles, la population locale était de 4 335 habitants en 2004. La plage offre des breaks réguliers, adaptés à différents niveaux. On y trouve du beach break, du reef break, des vagues longues – tout ce qu’il faut pour éveiller la planche et la passion. Le site est réputé pour ses vagues fiables à longueur d’année, surtout l’hiver. Un autre atout : l’ambiance est calme, authentique, saveur Essouira. À Diabat, les vagues complètent cette palette, souvent dans une atmosphère plus sauvage, où le surf devient une danse avec l’Atlantique.
L’archipel de Mogador
Les îles Purpuraires et leur histoire antique
Au large de la côte, les îles Purpuraires racontent une histoire antique. Elles étaient au cœur du commerce de la pourpre, ce pigment précieux prisé par les civilisations phénicienne, romaine, et plus tard médiévale. Mogador, c’était aussi cette porte sur une couleur royale. Ces îles concentrent l’histoire comme des perles accrochées à l’horizon.
Réserve naturelle et sanctuaire ornithologique
Aujourd’hui, les îles Purpuraires sont un sanctuaire pour la faune. La réserve naturelle accueille des oiseaux marins, notamment des cormorans et des balbuzards. Elles offrent un spectacle à la fois visuel et vivant : des silhouettes d’oiseaux en vol suffisent à vous couper le souffle. Ici, la mer, l’histoire et la nature s’entrelacent. En tant qu’expert pour votre activité (mogador‑conciergerie.com), je note que ces îles sont idéales pour des excursions privées — un clin d’œil nature et culture pour des hôtes en quête de rareté.
Tourisme et hospitalité : Essaouira Mogador aujourd’hui
Hôtels et riads de charme
L’hospitalité marocaine : riads traditionnels
Dans le dédale apaisant de la médina, les riads traditionnels vous ouvrent leurs portes comme une promesse de sérénité. Ces maisons d’hôtes, souvent aménagées autour d’un patio central, sont chaleureuses, à taille humaine. Chaque riad invite à la détente. Les pierres blanchies, les fontaines et les zelliges racontent l’histoire d’Essaouira. Le service y est discret et soigné. Vos hôtes de mogador‑conciergerie.com veillent à ce que chaque séjour soit un souffle d’authenticité. Le charme est réel, les adresses sérieuses.
Les grands hôtels internationaux (Sofitel, Le Médina, etc.)
À quelques pas de la mer, les hôtels de chaîne comme le Sofitel Mogador ou Le Médina Garden se tiennent prêts à accueillir le visiteur exigeant. Le Sofitel Mogador a récemment été intégré au vaste projet d’extension, avec une capacité accrue de lits pour répondre à la demande. Ces hôtels conjuguent confort moderne et touches de décoration souirie. Ils sont un équilibre entre luxe attendu et esprit local. Pour qui cherche à combiner authenticité et services haut de gamme, ces établissements sont un repère sûr.
Gastronomie locale
Les spécialités de poissons et fruits de mer
Essaouira Mogador est un port de pêche fertile, poussé par les courants atlantiques. Les sardines, congres et poissons localement pêchés se retrouvent chaque jour dans les assiettes des restaurants. L’extrémité océanique de la ville offre des étals en bord de plage, des odeurs de sel et de grillade. Les plateaux de fruits de mer y sont souvent commandés à deux, partagés comme un petit trésor relevé d’un filet de citron. Cela donne au mot “poissonnerie” un parfum d’évasion.
Les tajines, couscous et douceurs marocaines
Côté terrestre, les tajines mijotent dans les riads et kiosques de la ville. Agneau aux pruneaux, poulet au citron confit, ou légumes de saison, chaque recette est un clin d’œil à la générosité du terroir. Le couscous du vendredi réunit les familles, les senteurs d’épices flottent dans l’air comme une invitation. Et pour finir en douceur ? Les briouates au miel, les cornes de gazelle, ou les chebakias croustillantes ravivent le palais. Le tout est simple, précis, et reste gravé dans la mémoire comme une note sucrée d’Essaouira.
Essaouira Mogador : actualités et projets d’avenir
Une destination en plein essor
Record touristique 2024 : plus d’un million de visiteurs
L’année 2024 marque un tournant : Essaouira a accueilli plus d’un million de touristes, pour plus de trois millions de nuitées dans les hébergements classés. Ce chiffre traduit une ascension nette : la ville n’est plus seulement estivale. Elle est désormais une destination quatre saisons, habitée, vivante, tous les mois de l’année. On ne vient plus “à Essaouira”, on y revient — dans cette cité où le vent devient hospitalier et le tourisme, durable.
Essaouira, destination quatre saisons
Capitale culturelle et plage vitrine, Essaouira ne vit plus au rythme unique de l’été. Festivals automnaux, escapades hivernales au calme, printemps offert aux promeneurs… La ville respire à tout moment. Sa douce brise, toujours là, accompagne les séjours orchestrés par mogador‑conciergerie.com, que ce soit pour un week-end paisible ou un séjour prolongé. La cité est comme un livre qu’on ne cesse de feuilleter, saison après saison.
Le grand projet Mogador Tourism Hub
Investissements de 2,3 milliards de dirhams
Le projet Mogador Tourism Hub, signé en décembre 2024, représente un investissement de 2,3 milliards de dirhams (environ 224 millions USD). C’est plus qu’un projet : c’est une ambition. Ce plan s’inscrit dans la vision globale du Roi Mohammed VI pour transformer la façade atlantique en corridor touristique international et culturel.
Extension hôtelière, golf, Club Med et 20 000 emplois attendus
Les contours du projet sont clairs : 3 700 lits supplémentaires (+35 % de capacité d’hébergement), extension du Sofitel, trois nouveaux hôtels en front de mer, un Club Med, un beach club, un village de loisirs, un golf… Le tout devrait créer jusqu’à 20 000 emplois directs et indirects. On ne construit pas seulement des hôtels : on bâtit l’avenir d’Essaouira, avec de nouvelles formes d’hospitalité, d’offre culturelle, de vie.
Conclusion (≈ 200–250 mots)
Essaouira Mogador incarne un fragile équilibre entre passé vivant, culture bouillonnante et futur en marche. Ses riads traditionnels et ses hôtels émergents racontent une hospitalité fidèle et prometteuse. Sa gastronomie, entre mer et terre, est un poème simple et puissant. Les chiffres réels parlent : plus d’un million de visiteurs en 2024, trois millions de nuitées, une fréquentation toute l’année – Essaouira ne vit plus au rythme des saisons, elle vibre en continu.
Les projets comme le Mogador Tourism Hub offrent un horizon clair : 2,3 milliards de dirhams investis, 3 700 lits nouveaux, un golf, un Club Med, des milliers d’emplois. Derrière ces chiffres, c’est une ville qui se réinvente, qui assume son rôle culturel, touristique et économique.
Cette double identité — patrimoine vivant et modernité inspirée — fait d’Essaouira un joyau rare. Pour qui veut découvrir, séjourner, investir ou simplement se laisser porter par les vents chargés d’histoire et d’avenir, mogador‑conciergerie.com est là pour accueillir, conseiller, rendre chaque séjour unique. Visitez Essaouira dès maintenant. Découvrez ses richesses. Et surtout, suivez l’évolution d’une ville en mouvement — au rythme des vagues, des rêves et des projets.
Vos questions les plus fréquentes sur Essaouira Mogador aujourd’hui
Quelle est la meilleure période pour visiter Essaouira ?
Essaouira se visite toute l’année grâce à son climat doux et venteux, mais les mois d’avril à novembre offrent les conditions idéales pour profiter des plages et festivals.
Quelle est la différence entre Mogador et Essaouira ?
Mogador est l’ancien nom portugais de la ville, tandis qu’Essaouira désigne la médina moderne fondée au XVIIIe siècle par le sultan Mohammed ben Abdallah.
Quels sont les meilleurs hébergements pour un séjour à Essaouira ?
Les riads traditionnels dans la médina offrent une expérience authentique, tandis que les hôtels comme le Sofitel ou Le Médina garantissent un confort haut de gamme.
Que faire à Essaouira en dehors des plages ?
Flâner dans la médina UNESCO, visiter les galeries d’art, assister aux festivals ou explorer l’archipel de Mogador offrent une immersion culturelle unique.
Quels sont les projets d’avenir pour le tourisme à Essaouira ?
Le Mogador Tourism Hub prévoit d’investir 2,3 milliards de dirhams pour étendre l’offre hôtelière, créer un golf, un Club Med et générer jusqu’à 20 000 emplois.



